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ojo amazonie
6 février 2011

Article Elsa Marnette Ouest France

Ojo Amazonie met de l'art entre les peuples - Segré

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vendredi 04 février 2011


 

Pendant cinq semaines, l'association basée à Aviré est partie à la rencontre d'une communauté isolée en Amazonie péruvienne. Le résultat du voyage servira à des ateliers dans les écoles.

 

L'initiative

Dans la communauté chipaota en Amazonie péruvienne, les élèves de l'école élisent un maire et ses adjoints sur programme électoral. C'est une des tranches de vie qu'a rapportée l'association Ojo (oeil en espagnol) Amazonie de son voyage au Pérou.

Pendant cinq semaines, à l'été dernier, les six membres ont échangé avec cette population, qui vit à trente minutes de pirogue de la première ville. Sans eau, ni électricité, avec pour travail la culture de leur lopin de terre.

La globe-trotteuse Claire Lardeux, Aviréenne et artiste peintre à Centrale 7 (Nyoiseau), est à l'initiative du projet. « Je voulais continuer de voyager mais en étant plus active. »

Démarche environnementale

La suite, ce sont des rencontres. Avec une psychologue sociale, un anthropologue spécialiste de l'Amazonie péruvienne, un photographe. Claire Lardeux propose aussi à un ami d'enfance d'Aviré de participer. Mathieu tourne des documentaires et des publicités. Il est emballé.

Cette petite troupe peaufine son projet. Et, en juillet 2010, c'est le grand départ. L'idée générale de l'association : « Faire que deux sociétés se regardent et échangent. » Son nom : Ojo Amazonie, « un palindrome choisi de manière tout à fait inconsciente ! ».

En pratique, cela donne une fiction tournée par Mathieu où les habitants de la communauté sont les acteurs ; un documentaire ; des ateliers de théâtre, des photos... Claire Lardeux, elle, a choisi la peinture. « Sur des toiles d'un mètre sur un mètre, j'ai peint une forêt géante. J'en ai apporté des reproductions photo et j'ai demandé aux habitants ce qu'ils y voyaient. » Leurs témoignages seront accolés à la gigantesque toile qui sera, prochainement, exposée à Centrale 7.

Et maintenant ? Claire, la seule en France actuellement, peaufine les ateliers, démarche des écoles ou des centres aérés. Et a déjà trouvé la première - et la dernière - question de ses interventions auprès des enfants : « Si tu devais partir sur une île déserte, qu'est-ce que tu prendrais avec toi ? » Avec l'espoir qu'à la fin de l'atelier, la réponse soit différente.

Car Ojo Amazonie a aussi pour vocation d'éduquer à l'environnement. « La communauté chipaota est très consciente du problème environnemental. Ils nous ont raconté avoir pris les armes, il y a des années, pour déloger les Chinois qui venaient exploiter le bois de leur région. »

Autre projet débuté là-bas : un dictionnaire audio en langue quechua. « Je voudrais faire la même chose ici et l'apporter au Pérou. » Car l'objectif est bien d'y retourner. La fiction est en cours de montage « et on compte bien aller leur montrer le résultat. Ils en sont quand même les acteurs principaux ! ».

Elsa MARNETTE.

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Commentaires
F
Je comprends que l'enfer vous mettez nous des informations sur ce qui se passe il ya un article très intéressant et bon.
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